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Au fond de mon panier
22 octobre 2006

Ministère amer

Je ne l’ai jamais aimé. Sa lippe toujours humide, son nom d’artiste et ses textes évoquent pour moi l’homme encore jeune mais déjà libidineux. Jusqu’ici, il me suffisait de zapper pour ne pas être importunée par sa présence. Oui mais voilà que le Doc se mêle de faire de la politique. A moins que votre télé ne soit en panne depuis deux mois (et qu’après vous être acquitté de votre taxe d’habitation vous n’ayez plus les moyens de faire un crédit chez Darty), il ne vous aura pas échappé que le Doc soutient la candidature de Sarkozy. Et ça, ça me gêne. Pas parce que je n’ai l’intention de voter pour notre Ministre de l’Intérieur que sous la menace d’une arme blanche (tant pis si cet aveu me fait perdre la moitié de mes 10 lecteurs quotidiens…). Johnny, Clavier et d’autres se sont engagés dans cette voix et ma foi et je ne leur en veux pas. (je ne vais pas me mettre à haïr la moitié de la population qui ne partage pas mes idées…).

Avec le Doc, le problème se situe ailleurs : comment un candidat à la présidentielle peut-il s’encombrer d’un mec qui a écrit «Viens voir le docteur» ou «Ma S…. à moi» (c’est ici pour les paroles). Sans faire mon Isabelle Alonso, je suis choquée par le fait qu’un mec qui véhicule une telle image des femmes gravite dans l’entourage d’un probable (hélas !) futur président. Je n’ai pas pour habitude de me considérer comme une espèce menacée, aussi n’est-ce que très rarement que je brandis l’étendard féministe, mais là je suis proprement scandalisée.

En outre, si le chantre du touche-pipi n’a pas encore compris qu’il n’est que la caution racaille de Sarkozy, c’est qu’il est encore plus con qu’il n’en a l’air.

En des temps fort reculés, que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître, un premier ministre (Chirac ?) nomma Simone Veil au ministère de la santé. Les femmes crurent alors qu’elles étaient un peu comprises. Et sur les transistors Radiola on entendait «Les mots bleus», c’était un chouia plus élégant que «Frotti-frotta». Je ne louche pas avec nostalgie vers un passé révolu («c’était mieux avant» n’est pas ma philosophie), je louche vers une direction où j’ai l’intuition que l’on choisit mieux ses acolytes.

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Commentaires
L
En tous cas, tu ne me perdras pas en lectrice...j'adhère...
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